À Quand remontent les inégalités
homme-femme’ ?
Un chasseur costaud qui veille à la sécurité de sa famille, une faible femme qui pouponne.…
Les clichés ont la vie dure ! Mais la paléogénétique devrait nous en apprendre bientôt PIUS. vanamnoascunepr
ul n'échappe aux idées pré
conçues, pas même les scien
afiques. En 1872, le médecin
et préhistorien Émile Rinère
met à jour dans la grotte du
Cavillon, en Italie, une sépulture datant de
25000 ans contenant un grand squelette aux
os robustes et à la tête ornée d'une magni
fique parure de 300 coquillages et dents de
cerfs. Un personnage important, estime le
savant, qui baptise immédiatement sa trou
vaille. “L'Homme de Menton”. La dépouille,
pourtant, est celle d'une femme. Mais il fau
dra attendre plus d'un siècle pour qu'une
étude anatomique du bassin du “défunt” lui
redonne son genre et qu'on le renomme “La Dame de Menton”.
Cette anecdote en dit long sur les a priori dont les femmes, en paléoanthropologie et en préhistoire, furent longtemps victimes. En 1991, “la parution, aux États-Unis, du , -endering archaeology : Women and
prehistory introduit la question du genre en
archéologie, explique Claudine Cohen, his
torienne des sciences à l'École des hautes
études en sciences sociales (EHESS). Dirigé par deux archéologues américaines, il s'intéresse à la place de la femme dans la Préhistoire sous l'angle des rôles sociaux." Depuis, ces problématiques ont été introduites en Francett,
Au Paléolithique supérieur, les femmes semblent avoir bénéficié, au moins pour l'accès à la subsistance, d'un statut comparable à celui des hommes. Elles peuvent exercer un certain contrôle sur les naissances. “Les femmes s'efforçaient de n'avoir qu'un seul enfant tous les quatre ans, détaille Claudine Cohen. L'ethnographie a montré que les procédures de contrôle des naissances, chez les chasseurs-cueilleurs, peuvent aller de l'aménorrhée de lactation et l'ingestion de plantes abortives jusqu'à l'infanticide. ” Elles participent à la chasse,
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