Aurel Timescu, appelé par le prince de Starkenbach pour mener une enquête, est pris en charge par le colonel Frühling, l'aide de camp du prince. D'un côté, il [le couloir] était éclairé par de grandes baies vitrées à petits carreaux. De l'autre s'alignait une série de portes élégamment moulurées. Le colonel ouvrit l'une des dernières. - Voici vos appartements. Si vous le souhaitez, un dîner peut vous être servi dans la chambre. Il suffit de composer le 9 sur le téléphone. Son altesse vous attend demain matin pour le petit-déjeuner à huit 5 heures. Quelqu'un viendra vous chercher. Aurel n'avait pas très envie de ressortir et il accepta. Le colonel allait prendre congé quand une der- nière idée lui vint à l'esprit. - J'ai une requête, colonel. Voilà, je suis parti comme ça, sans rien emporter. Il me faudrait un ordinateur avec Internet. Et si possible une imprimante. - Cela ne pose aucun problème. Je vais faire le nécessaire. Autre chose? - Oui... balbutia Aurel. Puis, encouragé par l'attitude respectueuse du militaire, il se lança: - Un piano. - Un piano? Aurel regretta d'avoir formulé cette exigence si tôt.
Jean-Christophe Rufin, La Princesse au petit moi, Flammarion, 2021
1. Où et quand l'histoire se situe-t-elle ?
2. Que sait-on des personnages?
3. À quelle personne le récit est-il rédigé ?
4. Quels temps sont employés dans les passages de récit ?