Website Statistics Soulignons tout dabord que la résistance nonviolente nest pas destinée auxpeureux cest une véritable résistance Quiconque y aurait recours par lâcheté ouparmanq

Soulignons tout d’abord que la résistance non-violente n’est pas destinée auxpeureux; c’est
une véritable résistance! Quiconque y aurait recours par lâcheté ouparmanque d’armes
véritables, ne serait pas un vrainon-violent. C’est pourquoi,Gandhi a si souvent répété que, si
l’on n’avait le choix qu’entre la lâcheté et laviolence, mieux valait choisir la violence. La
voie dela résistance non-violente estd’ailleurs le choix des forts, car elle ne consiste pas à
rester dans un immobilismepassif. L’expression «résistance passive» peut faire croire à tort
à une attitude de«laisser-faire» qui revient à subir le mal en silence.Rien n’est plus contraire
à laréalité. En effet, si le non-violent est passif,en ce sens qu’il n’agresse pasphysiquement
l’adversaire, il reste sans cesse actif de cœur et d’esprit et cherche à leconvaincre de son
erreur. C’est effectivement une tactique où l’on demeure passif surle plan physique, mais
vigoureusement actif sur le plan spirituel. Ce n’est pas unenon-résistance passive au mal,
mais bien une résistance active et non-violente.
En second lieu, la non-violence ne cherche pas à vaincre ni à humilier l’adversaire,maisà
conquérir sa compréhension et son amitié. Le résistant non-violent est souventforcé à
s’exprimer par le refus de coopérer ou les boycotts, mais il sait que ce ne sontpas là des
objectifs en soi. Ce sont simplement des moyens pour susciter chezl’adversaire un sentiment
de honte. Il veut engendrer une communauté de frères, alorsque la violence n’engendre que
haine et amertume.
Troisièmement, c’est une méthode qui s’attaque aux forces du mal et non auxpersonnes qui
se trouvent être les instruments du mal. Car c’est le mal lui-même quele non-violent cherche
à vaincre, et non les hommesqui en sont atteints. Quand ilcombat l’injustice raciale, le non
violent est assez lucide pour voir que le problème nevient pas des races elles-mêmes. Comme
j’aime à le répéter aux habitants deMontgomery: «le drame de notre ville ne vient pas des
tensions entre Noirs etBlancs. Il a ses racines dans ce qui oppose la justice à l’injustice, les
forces de lumièreauxforces des ténèbres. Et si notre combat se termine par une victoire, ce ne
sera passeulement la victoire de cinquante mille Noirs, mais cellede la justice et des forces
delumière. Nous avons entrepris de vaincre l’injustice et non les Blancs qui laperpétuent
peut-être.» Quatrième point; la résistance nonviolente implique la volonté de savoir accepterla
souffrance sans esprit de représailles, de savoir recevoir les coups sans les rendre.
Gandhi disait aux siens «Peutêtre faudratil que soient versés des fleuves de sang,avant que
nous ayions conquis notre liberté, mais que ce soitnotre sang. Le nonviolent doit être prêt à
subir la violence, si nécessaire, mais ne doit jamais la fairesubir aux autres. Il ne cherchera
pas à éviter la prisonet, s’il le faut, il y entrera«comme un fiancé dans la chambre nuptiale».
Ici, certains demanderont: «Pourquoi encourager les hommes à souffrir? Pourquoifaire du
vieux précepte de «tendre l’autre joue» une politique générale?». Pourrépondre à ces
questions, il faut comprendre que la souffrance imméritée a valeur derédemption. Le non
violent sait que la souffrance est un puissant facteur detransformation et d’amélioration: «les
choses indispensables à un peuple ne sont pasassurées par la seule raison, mais il faut qu’il
les achète au prix de sa souffrance»,disait Gandhi.
Cinquièmement, la non-violence refuse non seulement la violence extérieure,physique,
mais aussi la violence intérieure. Le «résistantnonviolent» est un hommequi s’interdit non
seulement de frapper son adversaire, mais même de le haïr. Aucentre de la doctrine de la non
violence, il y a le principe d’amour. Le nonviolentaffirme que, dans la lutte pour la dignité
humaine, l’opprimé n’est pasobligatoirementamené à succomber à la tentation de la colère
ou de la haine.
Répondre à la haine par la haine ce serait augmenter la somme de mal qui existe déjàsur
terre. Quelque part dans l’histoire du monde, il faut que quelqu’un ait assez debon sens et de
courage moral pour briser le cercle infernal de la haine. La seule façond’y parvenir est de
fonder notre existence sur l’amour.
Martin Luther-KING, Combats pour la liberté, Payot, 1975.
I-QUESTIONS (04 points)
1.Quelle est la thèse de l’auteur?
2.Expliquez en contexte «résistance passive».
3.Déterminez la visée argumentative de l’auteur.
4. Sélectionner les idées essentiel

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