Website Statistics Je suis en 3eme et jai ce devoir pour lundi jespère que vous pourriez maider Questions 1 A quelle personne le récit estil rédigé 2 Quelle distinction établissez

Je suis en 3eme et j’ai ce devoir pour lundi j’espère que vous pourriez m’aider.
Questions
1. A quelle personne le récit est-il rédigé ?
«
2. Quelle distinction établissez-vous entre le « je »> de la ligne
1 << je fus >> et le « je »> de la ligne 21 << je
crois »> ?

3. A quel genre ce récit appartient-il ? Justifiez votre réponse.
4. Quels sont les temps majoritairement
employés pour
raconter cet
épisode ?
5. Quel est le temps employé dans les phrases suivantes?
Vous en préciserez la valeur dans
chaque phrase.
Ligne 21: « Ce souvenir est, je crois, le plus pénible de mes
souvenirs d'enfance >>
Ligne 26: << Le monde, plein de chausse-trapes, n'est qu'une
vaste prison ou salle de chirurgie >>
6. « Je veux dire que je subis dans la gorge une opération qui
consista à m'enlever des
végétations. >>
Relevez les propositions contenues dans cette phrase et
précisez
leur nature.
7. Ligne 7: « médecin de la famille, qui assistait le chirurgien et ce dernier
lui-même. >>
Relevez les expansions qui caractérisent le nom << médecin >>
et indiquez leur nature grammaticale.+ lo fonction
8. Relevez les mots qui appartiennent au champ lexical de la
violence.
9. Quelle leçon le narrateur tire-t-il de son expérience ?
10. Réécriture: Réécrivez le passage de la ligne 1 à 6 << au
cirque >> en mettant le texte au présent et en considérant que
le narrateur est une fille.


Agé de cinq ou six ans, je fus victime d'une agression. Je veux dire que
je subis dans la gorge
une opération qui consista à m'enlever des végéta-
tions; l'intervention
eut lieu d'une manière très brutale
, sans que je fusse
anesthésié. Mes
parents avaient d'abord commis
la faute de m'emmener
5 chez le chirurgien sans
me dire où ils me conduisaient
. Si mes souvenirs
sont justes, je m'imaginais
que nous allions au cirque ; j'étais
donc très
loin de prévoir le tour
sinistre que me réservaient le vieux médecin
de la
famille, qui assistait le
chirurgien, et ce dernier lui-même. Cela
se dérou-
la, point pour point, ainsi qu'un
coup monté et j'eus le sentiment qu'on
10 m'avait attiré dans un
abominable guet-apens. Voici comment les choses
se passèrent : laissant mes parents dans
le salon d'attente, le vieux méde-
cin m'amena jusqu'au chirurgien, qui
se tenait dans une autre pièce en
grande barbe noire et blouse blanche (telle
est, du moins, l'image d'ogre
que j'en ai gardée); j'aperçus des instruments
tranchants et, sans doute,
15 eus-je l'air effrayé car, me prenant sur ses genoux,
le vieux médecin dit
pour me rassurer: «Viens, mon petit coco! On va jouer
à faire la cuisine. >
À partir de ce moment je ne me souviens de rien, sinon de
l'attaque sou-
daine du chirurgien qui plongea un outil dans ma gorge, de la douleur que
je ressentis et du cri de bête qu'on éventre que je poussai. Ma mère, qui
20 m'entendit d'à côté, fut effarée. [...]
Ce souvenir est, je crois, le plus pénible de mes souvenirs d'enfance.
Non seulement je ne comprenais pas que l'on m'eût fait si mal, mais j'avais
la notion d'une duperie, d'un piège, d'une perfidie atroce de la part des
adultes, qui ne m'avaient amadoué que pour se livrer sur ma personne à
25 la plus sauvage agression. Toute ma représentation de la vie en est restée
marquée : le monde, plein de chausse-trapes, n'est qu'une vaste prison ou
salle de chirurgie; je ne suis sur terre que pour devenir chair à médecins,
chair à canons, chair à cercueil; comme la promesse fallacieuse de m'em-
mener au cirque ou de jouer à faire la cuisine, tout ce qui peut m'arriver
30 d'agréable en attendant n'est qu'un leurre, une façon de me dorer la pilule
pour me conduire plus sûrement à l'abattoir où, tôt ou tard, je dois être
Michel Leiris, L'âge d'homme, 1939.
mené.

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