Website Statistics 2 2 4 S 6 Fen arrive à ce qui me parait le plus important dans la condamnation de cette loi Cette loi Messieurs elle ne peut pas survivre et si lon mécoutait el

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Fen arrive à ce qui me parait le plus important dans la condamnation de cette loi. Cette loi,
Messieurs, elle ne peut pas survivre et, si l'on m'écoutait, elle
ne pourrait pas survivre une
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seconde de plus Pourquoi ? Pour ma part
, je pourrais me bomer à dire parce qu'elle est
contraire, fondamentalement, à la liberté
de la femme, cet être, depuis toujours opprimé. La
femme était esclave disait Bebel, avant
même que l'esclavage fit né. Quand le christianisme
devint une religion d'Etat, la
femme devint le « démon », la « tentatrices. Au Moyen Age, la
femme n'est rien
. La femme du serf n'est même pas un être humain. C'est une bête de somme
Et malgré la Révolution où la femme émerge, parle, tricote, va aux barricades, on ne lui
reconnait pas la qualité d'être humain à part entière. Pas même le droit de vote. Pendant la
Commune, aux canons, dans les assemblées, elle fait merveille. Mais une Louise Michelle et
une Hortense David ne changeront pas fondamentalement la condition de la femme.
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Quand la femme, avec l'ère industrielle, devient travailleur, elle est bien sûr-nous n'oublions
pas cette analyse fondamentale-exploitée comme les autres travailleurs.
Mais à l'exploitation dont souffre le travailleur, s'ajoute un coefficient de surexploitation de la
femme par l'homme, et cela dans toutes les classes.
La femme est plus qu'exploitée. Elle est surexploitée. Et l'oppression - Simone de Beauvoir le
disait tout à l'heure à la barre-n'est pas seulement celle de l'économie.
Elle n'est pas seulement celle de l'économie, parce que les choses seraient trop simples, et on
aurait tendance à schématiser, à rendre plus globale une lutte qui se doit, à
un certain moment
d'étre fractionnée. L'oppression est dans la
décision vieille de plusieurs siècles de soumettre
la
femme à l'homme. « Ménagère ou courtisane », disait
d'ailleurs Proudhon qui n'aimait ni les
juifs, ni les femmes. Pour trouver le moyen
de cette soumission, Messieurs, comment faire ?
Simone de Beauvoir vous l'a très bien expliqué. On
fabrique à la femme un destin: un destin
biologique, un destin auquel aucune
d'entre nous ne peut ou n'a le droit d'échapper. Notre
destin à toutes, ici, c'est la maternité
. Un homme se définit, existe, se réalise, par son travail,
par sa création, par l'insertion
qu'il a dans le monde social. Une femme, elle, ne se définit que
par l'homme qu'elle a épousé et les enfants qu'elle a eus
Telle est l'idéologie de ce système que nous récusons.
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