e. qui ment rés ouvoir S e ndant res eu, Texte 3 La tentation de la Terreur En 1793, la France est dirigée par le Comité de Salut public, dont la figure principale est Robespierre. On appelle cette période la Terreur : ceux qui ne soutiennent pas ouvertement les idées radicales de la Révolution sont soup- çonnés de traîtrise , et souvent guillotinés. Le héros du roman Les dieux ont soif, Évariste Gamelin, est un fervent partisan de Robespierre. Mais la famine menace Paris et sa mère se plaint de cette vie difficile. - On ne trouve au marché ni œufs, ni légumes, ni fromages. À force de manger des châtaignes, nous deviendrons châtaignes. Après un long silence, elle reprit : - J'ai vu dans la rue des femmes qui n'avaient pas de quoi nourrir 5 leurs petits enfants. La misère est grande pour le pauvre monde. Et il en sera ainsi tant que les affaires ne seront pas rétablies. - Ma mère, dit Gamelin en fronçant le sourcil, la disette' dont nous souffrons est due aux accapareurs² et aux agioteurs² qui affa- ment le peuple et s'entendent avec les ennemis du dehors pour 10 rendre la République odieuse aux citoyens et détruire la liberté. Voilà où aboutissent les complots des Brissotins³, les trahisons des Pétion³ et des Roland³! Heureux encore si les fédéralistes en armes ne viennent pas massacrer, à Paris, les patriotes que la famine ne détruit pas assez vite ! Il n'y a pas de temps à perdre : il faut taxer la 15 farine et guillotiner quiconque spécules sur la nourriture du peuple, fomente l'insurrection ou pactise avec l'étranger. La Convention vient d'établir un tribunal extraordinaire pour juger les conspira- teurs. Il est composé de patriotes; mais ses membres auront-ils assez d'énergie pour défendre la patrie contre tous ses ennemis ? Espérons en Robespierre': il est vertueux. Espérons surtout en Marats. Celui- là aime le peuple, discerne ses véritables intérêts et les sert. Il fut toujours le premier à démasquer les traîtres, à déjouer les com- plots. Il est incorruptible et sans peur. Lui 25 seul est capable de sauver la République en péril. 20 La citoyenne Gamelin, secouant la tête, fit tomber de son bonnet sa cocarde négligée. - Laisse donc, Évariste: ton Marat est un 30 homme comme les autres, et qui ne vaut pas mieux que les autres.
ce dialogue donne-t-il une image positive ou négative du pouvoir révolutionnaire en 1793 ?
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