Website Statistics Biographie sur Jeanne marie prince de Beaumont dans la belle et la bête

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Eh mais wlh force a toi mgl

Marie-Barbe Leprince est la fille aînée de Jean-Baptiste-Nicolas Leprince et de Marie-Barbe Plantart. Pour son père, il s'agit d'un second mariage, puisqu'il a épousé en premières noces Marie Anne Thérèse du Guillaud, dont il est veuf. Marie-Barbe perd sa mère à l'âge de onze ans : son père se remarie avec Anne Gaultier, qui met au monde plusieurs enfants, dont le peintre Jean-Baptiste Le Prince.
Elle entre à 14 ans au couvent d'Ernemont, puis commence à enseigner deux ans plus tard[2].
En 1737, elle se rend à la cour de Lunéville où elle est introduite par madame d'Ambray comme dame de compagnie et musicienne auprès de Stanislas Leszczynski[2]. Elle officie comme préceptrice de la fille aînée d’Élisabeth Charlotte[Qui ?], puis, au départ de celle-ci en 1737, se consacre à l'éducation de jeunes filles de la congrégation Notre-Dame[2].
Elle épouse le 22 juin 1737, à Lunéville, Claude-Antoine Malter, danseur et maître à danser[3].
Une fiche de police de 1751[4] nous apprend qu'elle a eu une fille qui est identifiée avec Élisabeth Grimard, qu'elle présentera plus tard comme sa nièce, sous le nom de Betsy, et qu'elle « a donné dans sa jeunesse dans la débauche ».
Possédant une belle voix, elle se serait produite avec son mari sur diverses scènes, notamment celle de Marseille, et elle avouera plus tard au prince de Wurtemberg (lettre de 1767-68) que :
Le malheureux talent d'une très belle voix me retenait au monde, dont je connaissais le danger, et la nécessité de vivre de ce talent barrait tous mes projets de réforme[5].
Elle quitte son mari vers 1744, en raison de ses infidélités. D'après l'abbé J.-V. Genet, elle est appelée à la même période par l'abbé Nicolas Gaudru, chanoine et professeur de philosophie au collège de Reims, pour diriger une école de filles[6]. À sa demande et pour l'école, elle aurait composé les contes du Magasin des enfants[6].
En 1748, elle se rend en Angleterre et s'installe à Londres. Elle y séjournera plus de dix-sept ans. Elle devient gouvernante et s'occupe de l'éducation de filles de la haute société anglaise. Là, elle vit d'abord jusqu'en 1756 avec un dénommé Antoine Grimard, marquis de Beaumont, un contrebandier[7] qu'elle connaît depuis sa rupture avec Malter, qu'elle fait passer pour son mari et dont elle prend le nom, puis, jusqu'en 1762, avec un exilé français, traître à sa patrie[note 3], Thomas Pichon (1700-1781) qui se faisait appeler Tyrrell. Aucun acte de mariage ou de divorce n'a jamais été retrouvé la liant à ses deux compagnons successifs, son contrat de mariage avec Malter, pourtant frappé de nullité, n'ayant d'ailleurs jamais pu être cassé légalement en raison d'un manque de moyens financiers[note 4].
En 1756, elle publie à Londres un traité d'éducation des jeunes filles, Le Magasin des enfans, ou Dialogues d’une sage gouvernante avec ses élèves de la première distinction. Forte de son succès, elle réitère en 1760 avec Le Magasin des adolescentes et publie, en 1772, un traité d'éducation des jeunes garçons : Le Mentor moderne.
En 1763, elle part pour Annecy avec Élisabeth Grimard et son époux, le chirurgien Nicolas Louis Joseph Moreau. Elle y vit sous la conduite d'un directeur de conscience, le chanoine Riondel. Puis vers 1773, elle déménage avec la famille Moreau à Avallon[8] où elle meurt en 1776. Elle semble avoir été inhumée dans le caveau familial, à Ubexy[9].

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