LANVAL ur! ait Fe 35 d'une extrême beauté. La plus âgée portait deux bassins' d'or pur de très belle facture² et l'autre une serviette. Elles se dirigèrent tout droit vers le chevalier. Lanval, en homme très bien élevé, se releva à leur approche. Tout d'abord, elles le saluèrent, puis lui délivrèrent leur message: << Seigneur Lanval, notre maîtresse, dont la générosité, la sagesse et la beauté sont sans égales, nous envoie vers vous: accompagnez-nous donc! Nous vous conduirons 40 sans encombre à elle: voyez, sa tente est tout près. » Le chevalier les suivit sans se préoccuper de son cheval qui paissait³ dans le pré. Elles le menèrent jusqu'à une très belle tente, fort bien dressée. Ni la reine Sémiramis, au plus haut de sa richesse, de sa puissance et de sa sagesse, ni l'empereur Octave, n'aurait pu en acheter un seul pan. Au sommet de la tente, un aigle d'or dominait. Il était, comme les cordes et les piquets de la tente, d'une valeur inestimable. À l'intérieur, attendait une jeune femme plus belle que la fleur de lis et la rose fraîchement éclose au 50 printemps. Elle était allongée sur un lit magnifique dont
