1) Comment rousseau arrive-t-il à montrer qu’il existe certain principe innés de justice

2)quels exemple donne t’il de ces principes innés?

3)quels sont les arguments des adversaires de Rousseau?

Jetez les yeux sur toutes les nations du monde, parcourez toutes les his-toires. Parmi tant de cultes inhumains et bizarres, parmi cette prodigieuse diversité de mœurs et de caractères, vous trouverez partout les mêmes idées de justice et d'honnêteté, partout les mêmes notions de bien et de mal. ...)
5 Il est donc au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises, et c'est à ce principe que je donne le nom de conscience.
Mais à ce mot j'entends s'élever de toutes parts la clameur des prétendus
10 sages: erreurs de l'enfance, préjugés de l'éducation ! s'écrient-ils tous de concert!. Il n'y a rien dans l'esprit humain que ce qui s'y introduit par l'ex-périence, et nous ne jugeons d'aucune chose que sur des idées acquises. Ils font plus : cet accord évident et universel de toutes les nations, ils l'osent rejeter ; et, contre l'éclatante uniformité du jugement des hommes, ils 15 vont chercher dans les ténèbres quelque exemple obscur et connu d'eux seuls; comme si tous les penchants de la nature étaient anéantis par la dépravation d'un peuple, et que, sitôt qu'il est des monstres, l'espece ne füt plus rien. Mais que servent au sceptique Montaigne les tourments qu'il se donne pour déterrer en un coin du monde une coutume opposee aux 2o notions de la justice? Que lui sert de donner aux plus suspects voyageurs lautorité qu'il refuse aux écrivains les plus célèbres ? Quelques usages incertains et bizarres, fondés sur des causes locales qui nous sont inconnues, détruiront ils 'induction générale tirée du concours de tous les peuples, opposés en tout le reste, et d'accord sur ce seul point ? Ô Montaigne toi qui
»s te piques3 de franchise et de vérité, sois sincère et vrai, si un philcrime peut lêtre, et dis-moi s'il est quelque pays sur la terre ou ce soit une bien
se arder sa fo, dereclene dt beneisat, enereux. ou/tomne de ben
soit méprisable, et le perfide honoré.

1) Rousseau montre qu'il existe certains principes innés de justice en observant que, malgré les différences culturelles et historiques, les notions de justice et de vertu sont universellement présentes chez les peuples du monde, ce qui suggère l'existence d'un principe fondamental commun.

2) Il donne des exemples de ces principes innés en soulignant que partout dans le monde, on trouve des idées de justice et d'honnêteté semblables, ainsi que des notions de bien et de mal partagées, malgré la diversité des cultures et des coutumes.

3) Les adversaires de Rousseau contestent l'existence de ces principes innés en arguant que toute connaissance provient de l'expérience et de l'éducation, et non d'une nature inhérente. Ils rejettent également l'accord universel des nations sur ces principes, en arguant que des exemples isolés de comportements contraires à la justice ne peuvent invalider cette observation générale.