Website Statistics Louise Michel Mémoires 1897 Jamais je nai compris quil y eût un sexe pour lequel on cherchât à atrophier lintelligence comme sil y en avait trop dans la race Le

Louise Michel, Mémoires (1897)
Jamais je n'ai compris qu'il y eût un sexe pour lequel on cherchât à atrophier l'intelligence comme
s'il y en avait trop dans la race'.
Les filles, élevées dans la niaiserie, sont désar-
5 mées tout exprès pour être mieux trompées : c'est
cela qu'on veut.
C'est absolument comme si on vous jetait à l'eau
après vous avoir défendu d'apprendre à nager, ou
même lié les membres.
Sous prétexte de conserver l'innocence d'une
jeune fille, on la laisse rêver, dans une ignorance
profonde, à des choses qui ne lui feraient nulle im-
pression, si elles lui étaient connues, par de simples
questions de botanique ou d'histoire naturelle.
Est-ce qu'un cadavre émeut ceux qui ont l'habitu-
de de l'amphithéâtre²?
Que la nature apparaisse vivante ou morte, elle ne
fait pas rougir. Le mystère est détruit, le cadavre est
offert au scalpel.
20 La nature et la science sont propres, les voiles
qu'on leur jette ne le sont pas.

1. La race humaine. 2. Salle d'une faculté de médecine.

3.
c. Relevez un adverbe modalisateur associé à une figure de style. Analysez leur emploi.

d. Relevez deux adjectifs et un déterminant indéfini qui
modalisent le propos dans le quatrième paragraphe.
Expliquez leur emploi.

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