Website Statistics Textel Le bilinguisme colonial Le portrait du colonisé 1957 a été écrit avant la guerre dAlgérie par un écrivain tunisien Albert MEMMI Cet ouvrage a eu un grand

Textel: Le bilinguisme colonial Le portrait du colonisé (1957) a été écrit avant la guerre d'Algérie par un écrivain tunisien, Albert MEMMI. (Cet ouvrage a eu un grand retentissement par l'acuité de ses analyses concernant le colonisateur et le colonisé, L'auteur montre ici comment le colonisateur fait passer toute sa culture par son language.) Ce déchirement essentiel du colonisé se trouve particulièrement exprimé et symbolisé dans le bilinguisme colonial. Le colonisé n'est sauvé de l'analphabétisme que pour tomber dans le dualisme linguistique. S'il a cette chance. La majorité des colonisés n'aura jamais la bonne fortune de souffrir les tourments du bilingue colonial. Ils ne disposeront jamais que de leur langue maternelle; c'est-à-dire une langue ni écrite ni lue, qui ne permet que l'incertaine et pauvre culture orale. De petit groupes de lettrés sobstinent certes, à cultiver la langue de leur people, à la perpétuer dans ses splendeurs savantes et passées. Mais ces formes subtiles ont perdu, depuis longtemps, tout contact avec la vie quotidienne; sont devenues opaques pour l'homme de la rue. Le colonisé les considère comme des reliques, et ses hommes vénérables comme des somnambules, qui vivent un vieux rêve. .Encore si le parler maternel permettait au moins une emprise actuelle sur la vie sociale, traversait les guichets des administrations ou ordonnait le trafic postal. Même pas. Toute la bureaucratie, toute la magistrature, toute la technicité n'entend et n'utilise que la langue du colonisateur, comme les bornes kilométriques, les panneaux de gares, les plaques des rues et les quittances. Muni de la seule langue, le colonisé est un étranger dans son propre pays. Dans le contexte colonial, le bilinguisme est nécessaire. Il est condition de toute communication, de toute culture et de tout progrès. Mais le bilingue colonial n'est sauvé de l'emmurement que pour subir une catastrophe culturelle, jamais complètement surmontée.. La non-coincidence entre la langue maternelle et la langue culturelle n'est pas propre au colonisé. Mais le bilinguisme colonial ne peut être assimilé à n'importe quel dualisme linguistique. La possession de deux langues n'est pas seulement celle de deux outils, cest la participation à deux royaumes psychiques et culturels. Textes proposés par le Lycée de Gbadjahè M. HORO et M. BAKPANDONG /Tel: 96 10 31 29 16 Taile de noume peserten Mudu Mudu Lexte Texte de la​

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