Website Statistics Je men allais les poings dans mes poches crevées Mon paletot soudain devenait idéal Jallais sous le ciel Muse et jétais ton féal Oh là là que damours splendides

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot soudain devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse, et j’étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !



pouvez vous m'aider s'il vous plaît
une description et explication de chaque vers​

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Réponse :

Explications :

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées

  - Description : Le poète se promène, les mains dans les poches de son pantalon, qui sont trouées.

  - Explication : Ce vers évoque la pauvreté et le dénuement matériel du poète, mais aussi une certaine nonchalance et liberté.

Mon paletot soudain devenait idéal 

  - Description : Son manteau (paletot) devient soudain parfait.

  - Explication : Malgré sa condition misérable, le poète se sent bien et libre. Son manteau, bien que probablement usé, lui semble idéal car il est en harmonie avec sa vision poétique et rêveuse du monde.

J’allais sous le ciel, Muse, et j’étais ton féal 

  - Description : Il marche sous le ciel et s'adresse à la Muse, affirmant sa fidélité envers elle.

  - Explication : La Muse représente l'inspiration poétique. Le poète exprime ici son dévouement total à la poésie, se considérant comme un fidèle serviteur de la Muse.

Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !

  - Description : Il s'exclame en pensant aux nombreux amours merveilleux qu'il a imaginés.

  - Explication : Le poète se remémore ses rêves d'amours magnifiques, soulignant le contraste entre ses rêves splendides et sa réalité matérielle pauvre.

Mon unique culotte avait un large trou.

  - Description : Son seul pantalon est troué.

  - Explication : Encore une fois, ce vers souligne la pauvreté du poète. Il n'a qu'un pantalon, et celui-ci est en mauvais état.

Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course

  - Description : Il se compare au Petit Poucet, dispersant des rimes comme des cailloux en courant.

  - Explication : La comparaison avec le Petit Poucet, personnage de conte qui laissait des cailloux pour retrouver son chemin, montre que le poète sème des rimes (des poèmes) partout où il va, guidé par ses rêves.

Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.

  - Description : Il considère la constellation de la Grande Ourse comme son auberge.

  - Explication : Ce vers évoque la vie nomade et poétique du poète, qui trouve refuge et inspiration dans les étoiles, symbolisant l'infini et la liberté.

Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

  - Description : Les étoiles semblent produire un doux bruit.

  - Explication : Cette personnification des étoiles montre comment le poète vit en harmonie avec la nature et l'univers, trouvant de la poésie et de la beauté même dans les sons imaginaires des étoiles.

Et je les écoutais, assis au bord des routes

  - Description : Il écoute les étoiles, assis au bord des chemins.

  - Explication : Le poète passe du temps en contemplation, trouvant du réconfort et de l'inspiration même dans les moments de solitude le long des routes.

Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes

  - Description : Il ressent les gouttes de rosée sur son front lors des soirées de septembre.

  - Explication : Les soirées de septembre apportent une sensation rafraîchissante et vivifiante au poète. La rosée sur son front est comparée à un vin qui lui donne de la vigueur, symbolisant une régénération spirituelle.

De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

  - Description : La rosée sur son front est comparée à un vin vigoureux.

  - Explication : Cette comparaison renforce l'idée que la nature et la poésie apportent au poète une énergie et une inspiration renouvelées.

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,

  - Description : Il compose des rimes parmi les ombres fantastiques.

  - Explication : Le poète est inspiré par les formes et les ombres qu'il voit la nuit, qu'il transforme en poésie, révélant sa capacité à trouver de l'inspiration même dans les éléments les plus obscurs.

Comme des lyres, je tirais les élastiques

  - Description : Il tire sur les élastiques de ses chaussures, les comparant à des lyres.

  - Explication : La comparaison des élastiques de ses chaussures à des lyres (instruments de musique) montre comment le poète transforme les aspects ordinaires de la vie en éléments poétiques.

De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !

  - Description : Ses chaussures sont usées et blessées, et il a un pied près de son cœur.

  - Explication : Le poète souligne sa situation de vagabond, avec des chaussures abîmées, mais montre aussi une proximité symbolique entre son cœur (siège de l'émotion et de la poésie) et ses pieds, soulignant que sa vie de marcheur et de rêveur est étroitement liée à sa vie poétique.

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