Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur transparent Pour elle seule, hélas ! Cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore, Comme ceux des aimés que la Vie exila*.
Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
1. Montrez, que ce poème de Verlaine est un sonnet
2. Relevez et donnez la fonction de l'adjectif contenu dans le titre du poème. Ensuite, expliquez le sens que vous donnez à cet adjectif (vous pouvez par exemple donner un synonyme).
3. D'après ce que dit Verlaine, pour quelle raison ne connaît-il pas le nom de la femme dont il parle? Prouvez votre réponse par deux citations.
4. Quelle est l'assonance dominante dans le premier quatrain? Quelle impression celle-ci donne-t-elle à la lecture du texte?
5. De même, relevez l'allitération du vers 2. Pourquoi Verlaine a-t-il fait ce choix?
6. Regardez le second quatrain:
a) A l'aide d'un champ lexical que vous relèverez, expliquez à quelle couleur vous fait penser cette strophe. /2
b) Dans quel état d'esprit semble donc être le poète? Prouvez votre réponse.
7. Du coup, à quelle saison associeriez-vous ce texte?
Relevez une comparaison dans le dernier tercet et expliquez ce que vous en avez compris.
Regardez le dernier vers du poème (vers 14):
a) Relevez le verbe et donnez-en l'infinitif.
b) A quel temps est-il conjugué?
c) "qui se sont tues": de quelle expansion du nom s'agit-il? Quel en est l'antécédent?
d) Expliquez maintenant le sens que vous pouvez donner à ce dernier vers.
Merci de me répondre au plus vite svp