Website Statistics Bonjour SVP aidez moi à analyser ce texte seulement le passage de Alors on le vit sen aller dans les rues jusquà la fin Merci beaucoup À quelque temps de là lho

Bonjour,
SVP aidez moi à analyser ce texte ( seulement le passage de « Alors on le vit s’en aller dans les rues jusqu’à la fin)
Merci beaucoup !!!!!

À quelque temps de là, l’homme à la cervelle d’or devint amoureux, et cette fois tout fut fini... Il aimait du meilleur de son âme une petite femme blonde, qui l’aimait bien aussi, mais qui préférait encore les pompons, les plumes blanches et les jolis glands mordorés battant le long des bottines.
Entre les mains de cette mignonne créature, — moitié oiseau, moitié poupée — les piécettes d’or fondaient que c’était un plaisir. Elle avait tous les caprices ; et lui ne savait jamais dire non ; même, de peur de la peiner, il lui cacha jusqu’au bout le triste secret de sa fortune.
— Nous sommes donc bien riches ? disait-elle.
Le pauvre homme répondait :
— Oh ! oui... bien riches !
Et il souriait avec amour au petit oiseau bleu qui lui mangeait le crâne innocemment. Quelquefois cependant la
peur le prenait, il avait des envies d’être avare ; mais alors la petite femme venait vers lui en sautillant, et lui disait : — Mon mari, qui êtes si riche ! achetez-moi quelque chose de bien cher...
Et il lui achetait quelque chose de bien cher.
Cela dura ainsi pendant deux ans ; puis, un matin, la petite femme mourut, sans qu’on sût pourquoi, comme un
oiseau... Le trésor touchait à sa fin ; avec ce qui lui en restait, le veuf fit faire à sa chère morte un bel enterrement. Cloches à toute volée, lourds carrosses tendus de noir, chevaux empanachés, larmes d’argent dans le velours, rien ne lui parut trop beau. Que lui importait son or maintenant ?... Il en donna pour l’église, pour les porteurs, pour les revendeuses d’immortelles ; il en donna partout, sans marchander... Aussi, en sortant du cimetière, il ne lui restait presque plus rien de cette cervelle merveilleuse, à peine quelques parcelles aux parois du crâne.
Alors on le vit s’en aller dans les rues, l’air égaré, les mains en avant, trébuchant comme un homme ivre. Le soir, à l’heure où les bazars s’illuminent, il s’arrêta devant une large vitrine dans laquelle tout un fouillis d’étoffes et de parures reluisait aux lumières, et resta là longtemps à regarder deux bottines de satin bleu bordées de duvet de cygne. « Je sais quelqu’un à qui ces bottines feraient bien plaisir, » se disait-il en souriant ; et, ne se souvenant déjà plus que la petite femme était morte, il entra pour les acheter.
Du fond de son arrière-boutique, la marchande entendit un grand cri ; elle accourut et recula de peur en voyant un homme debout, qui s’accotait au comptoir et la regardait douloureusement d’un air hébété. Il tenait d’une main les bottines bleues à bordure de cygne, et présentait l’autre main toute sanglante, avec des raclures d’or au bout des
ongles.

DAUDET, Lettres de mon moulin, « La Légende de l’Homme à la cervelle d’or », (extrait)

Répondre :

Dans ce passage, l'homme à la cervelle d'or a perdu sa petite femme bien-aimée. Malgré sa fortune qui fond peu à peu, il décide de lui offrir un enterrement somptueux, dépensant sans compter pour rendre hommage à sa bien-aimée. Cette perte marque un tournant dans sa vie, car il se retrouve désormais seul, son trésor touchant à sa fin.

Le passage se termine par une scène où l'homme erre dans les rues, désorienté et égaré. Il s'arrête devant une vitrine illuminée, attiré par une paire de bottines bleues bordées de duvet de cygne. Cette image évoque la nostalgie de l'homme pour sa petite femme, car il se souvient de son désir de lui offrir quelque chose de cher. Cependant, il réalise brusquement la réalité de la mort de sa femme lorsqu'il se blesse la main en tenant les bottines, marquant ainsi la fin de son illusion et le retour à la dure réalité de sa solitude et de sa pauvreté imminente.

D'autres questions