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Voici une analyse de l'utilisation des modes verbaux par Ismène dans Antigone et leur signification :
Dans la pièce d'Antigone de Sophocle, les modes verbaux employés par Ismène sont révélateurs de la position qu'elle cherche à prendre face à l'interdit prononcé par Créon concernant l'enterrement de son frère Polynice.
Tout au long de son dialogue avec sa sœur Antigone, Ismène utilise principalement des modes verbaux exprimant l'incertitude, la soumission et la résignation :
L'indicatif : pour exprimer des faits, des certitudes, mais de manière hésitante. Par exemple : "Je ne peux pas m'opposer à cela, je n'en ai pas la force."
Le conditionnel : pour exprimer ce qu'elle voudrait faire mais n'ose pas. Par exemple : "Je voudrais t'aider, mais je ne peux pas aller contre les ordres de Créon."
Le subjonctif : pour évoquer ce qui est souhaitable mais irréalisable. Par exemple : "Que les dieux te pardonnent, mais je ne peux pas te suivre dans cette voie."
Ces modes verbaux traduisent la position d'Ismène, qui n'ose pas défier ouvertement l'autorité de Créon par peur des conséquences. Elle cherche à se tenir à l'écart du conflit, dans une attitude de soumission et de résignation, contrairement à sa sœur Antigone qui opte pour la rébellion.
Ainsi, l'utilisation de ces modes verbaux par Ismène souligne son incapacité à s'opposer aux décisions du pouvoir en place, malgré ses aspirations intérieures. Cela accentue le contraste avec le choix courageux d'Antigone d'aller à l'encontre des lois pour honorer son frère.