Website Statistics jai besoin daide quel est la solution préconisée en 1787 sur la crise financière

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tien 
Crise de crédibilité du couple royal entre un roi réputé impuissant et une reine réputée frivole. Sur un point, le film Marie-Antoinette donne une bonne idée de la Cour royale : la reine compense son ennui en dépensant beaucoup en toilettes et bijoux (258 000 livres en 1785). Ses escapades laissent libre cours à la rumeur. Elle organise des fêtes, joue de l’argent et en perd beaucoup dans un entourage où profitent tricheurs et escrocs. "L’affaire du collier de la reine" lui porte un tort particulier dans l’opinion publique. Le comte d’Artois, frère du roi, dépense tout autant ; au moment où les finances royales sont au plus mal, où l’hostilité contre les nobles s’épanouit, le Conseil du Roi ne peut faire autrement que d’apurer ses colossales dettes (23 millions de livres).
La noblesse, premier ordre de la nation est également touchée par cette crise de domination politique. La royauté lui a conservé ses privilèges en échange de sa fidélité ; elle en a fait une caste plus qu’une classe. En 1789, sur environ 200000 individus, seulement un millier travaillent dans l’industrie et le commerce. Contrairement aux autres classes nobles d’Europe, elle n’est même plus une propriétaire terrienne importante (environ 25% des terres contre 80% pour sa voisine anglaise et encore plus en Europe centrale et orientale). La noblesse française est restée arrogante alors que sa position sociale réelle s’est effritée ; l’Etat royal n’a même plus besoin d’elle pour administrer le pays.
Au lieu de prendre en compte son impasse, la noblesse se crispe sur la défense de ses privilèges. Cette "réaction nobiliaire" accentue l’impasse de toute la société d’Ancien régime en France sur la fin du 18ème siècle.
Dans ces conditions, la puissance de la rumeur publique en 1789 contre la reine et contre l’oisiveté de la noblesse ne peut surprendre

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